Un livre est une porte ouverte sur des mondes infinis, une invitation au voyage sans bouger de son siège. Et, quand ce siège est une couverture étendue dans un parc, au bord d’un lac ou sous l’ombre bienveillante d’un arbre, la magie opère différemment.
Lire en plein air, c’est laisser la nature accompagner nos lectures : le chant des oiseaux, le bruissement des feuilles, la lumière naturelle, les paysages, le murmure du vent deviennent la bande-son et la banque d’images de nos histoires, créant une harmonie parfaite entre réalité et fiction. Paul Auster nous invite à « lire pour le pur plaisir de lire, pour ce beau calme qui vous entoure quand vous entendez dans votre tête résonner les mots d’un auteur ».
À l’occasion de cette rentrée, le livre prend parfois des allures de manuel scolaire et le temps de lecture devient un objectif à encourager. Le plaisir de lire est parfois entamé par l’obligation de le faire ; nous avons tous connu ce passage. Ces dernières années, nous avons multiplié les initiatives pour favoriser la lecture, car nous sommes convaincus qu’elle est le meilleur moyen d’accéder à la connaissance, de découvrir de nouvelles idées, de renforcer son savoir, mais aussi de voyager. À l’heure où domine la facilité du scroll, il faut réapprendre la lenteur du mot, le plaisir de l’histoire, la magie du rêve.
Sur le plan de la santé, nous savons que le scrolling modifie physiquement le cerveau par l’exposition répétée à des stimuli — qu’ils soient négatifs ou positifs —, favorisant une réaction plus rapide et plus intense face au stress, à l’anxiété, voire à la peur. La lecture, elle, produit l’effet inverse : moins de stress, plus de concentration, amélioration de la mémoire, enrichissement du langage et, ce que l’on sait moins, développement de l’empathie.
Alors, prenons le temps de lire, de nous asseoir sur l’herbe fraîche ou dans un fauteuil confortable, et laissons les mots nous transporter.
Je vous souhaite une belle rentrée.
Bien sincèrement,
Martial Dutailly
Directeur général
